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Soutenance / Chaire Méditerranée Moyen-Orient
Le 18 avril 2024
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Résumé :Comment et pourquoi les pays contreviennent-ils à leurs engagements, à leurs accords contraignants, malgré des incitations claires à coopérer ? Selon la littérature générale, les dirigeants s'abstiendraient de violer en raison des coûts, tels que le matériel, la réputation et l'audience nationale. En théorie, ces coûts sont élevés pour les dirigeants d’États démocratiques, les membres de puissance moyenne et les membres d’alliances hautement institutionnalisées. Cependant, malgré ces réalités, la politique étrangère de la Turquie liée à ses engagements envers l'OTAN et ses alliés occidentaux a été inégale, voire contradictoire, au cours des dernières décennies. Malgré l’intérêt des chercheurs et du public, il y a un manque de recherches systématiques sur les raisons expliquant le changement de politique étrangère turque. Grâce à une analyse approfondie des facteurs, ce projet propose une nouvelle approche pour analyser les contrevenants. Le projet souligne que la décision d'un pays de contrevenir est liée à son ascension dans la hiérarchie internationale, aux rivalités interétatiques existantes, à l'efficacité de l'alliance et aux changements dans les affaires intérieures. Premièrement, le projet soutient que les pays qui souhaitent changer de place sur l’échelle mondiale contrediront leurs engagements envers leur alliance, surtout s’ils font partie de la même alliance avec la puissance dominante. D’un autre côté, malgré l’abondante littérature, la recherche universitaire se concentre principalement sur la façon dont la rivalité augmenterait la probabilité d’une guerre ou de conflits interétatiques militarisés entre deux ou plusieurs États. Pourtant, les effets perturbateurs de la rivalité sont peu étudiés dans les études sur les alliances. Théoriquement, tous les alliés ne forment pas solennellement un partenariat contre les menaces extérieures ; les pays peuvent s’allier pour contraindre leurs rivaux. Même s’il est peu probable que deux alliés entrent en guerre, ils agiront pour se délimiter l’un l’autre, et leur rivalité perturbera leurs engagements envers l’alliance. Les pays et leurs dirigeants qui pensent que leurs alliances ne respecteront pas l’engagement initial, comme venir en aide en cas d’attaque, contrediront leurs obligations. La peur d’être abandonné par leurs alliés est un domaine bien développé et théorisé au sein de la recherche sur les alliances. Pourtant, malgré son importance, elle est absente de l’analyse de la politique étrangère turque. Le projet vise à combler cette lacune et à inclure la peur de l'abandon pour expliquer les choix de la Turquie. En outre, les facteurs nationaux et l’évolution des affaires sont des indicateurs essentiels pour analyser les raisons pour lesquelles un pays manque à ses obligations. Même si les facteurs nationaux sont régulièrement utilisés dans l’analyse de la politique étrangère turque, la plupart des études restent limitées dans leur approche. En introduisant une approche empirique, le projet vise à déterminer si ces facteurs nationaux sont essentiels pour expliquer les changements de politique étrangère.
Date
Sciences Po Grenoble à la Salle Quermonne, à 14h
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
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