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Notre politique scientifique part d'un constat, se structure par une méthodologie commune et des savoir-faire partagés et s’articule autour de deux axes de recherche principaux : Criminologie, administrations de la justice et de la sécurité ; Territoire(s), frontières et globalisation des risques.
Le constat partagé est celui de l’affaissement théorique des schèmes de légitimation des politiques publiques qui, fondant les pratiques sur des modèles verticaux et hiérarchiques d’administration et d’action publiques, génèrent des formes multiples de violence et de conflit couplées à la montée en puissance corrélative de nouvelles politiques de gestion des risques publics qui placent la prévention de l’insécurité au cœur des nouvelles formes d’administration et d’action publiques censées caractériser l’État postmoderne.
Cette évolution des représentations et des pratiques -qui procède sans doute moins d’un changement de paradigme que d’une mutation lente et progressive dont l’un des principaux enjeux est de parvenir à en dessiner les contours-, conduit à des phénomènes d’hybridation qui, sans abandonner complètement les représentations d’un État qu’on a longtemps nommé « Providence », sont en quête de nouveaux modèles d’administration publique. La coexistence de rationalités hybrides, que les sciences juridiques, politiques et administratives peinent à circonscrire, emporte une reconfiguration de l’action publique. Elle s’accompagne d’une forte demande de modélisation et nécessite l’élaboration d’outils analytiques adaptés à cette mutation.
L’affaiblissement des cadres étatiques traditionnels emporte par ailleurs l’ouverture ou la reconfiguration d’aires régionales et interrégionales qui nécessitent des instruments d’analyse adaptés afin de mieux discerner les enjeux qui se dessinent en matière de politique étrangère, de risques globaux et des nouveaux espaces intelligents qui s’affirment dans le domaine de la sécurité nationale et au-delà.
Pour accompagner cette évolution des représentations et des pratiques gouvernementales, administratives, sanitaires et diplomatiques, le CERDAP2 s’appuie sur une méthodologie commune et un partage des savoir-faire. Dans une approche réellement interdisciplinaire, le CERDAP² développe ainsi toute une réflexion épistémologique relative au renversement ainsi qu’au croisement des savoirs appréhendés dans une acception large, luttant ainsi contre l’invisibilisation de certains publics. Grâce au développement de nombreux partenariats, tant avec des administrations nationales, que des collectivités territoriales, ou encore des organisations de la société civile, le CERDAP² valorise par ailleurs particulièrement les dynamiques de recherche-action. Plusieurs aires géographiques d’expertise structurent enfin les projets de recherche menés en son sein et ont permis de nouer de nombreux partenariats internationaux, particulièrement avec la zone Méditerranée-Moyen-Orient, le continent africain et l’Amérique latine.
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