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Colloque Peine et utopie

Du 7 décembre 2017 au 8 décembre 2017

Ce colloque, qui s'est déroulé à Nice les 7 et 8 décembre 2017, s’est inscrit dans le cadre d’un partenariat avec l’Université de Nice né à Grenoble et qui avait réuni des juristes autour d’une journée d’étude consacrée à l’Utopie le 17 novembre 2008. Cette première rencontre avait débouché sur la parution d’un ouvrage (Juristes en Utopie, L’harmattan, 2010). 
 
Inscrite au cœur du projet de recherche du CERDAP(Thématique Sécurité/justice), cette manifestation se signale par ses dimensions internationale (Italie, Suisse, Belgique) et interdisciplinaire (historiens du droit, juristes, historiens, philosophes et même écrivain et comédien). Elle dépasse au demeurant le cadre simplement universitaire en mêlant conférences, ateliers et performances artistiques (M. Candore). Elle a ainsi permis d’accueillir, sur deux journées, 26 communicant.e.s.
 
Ce colloque a donc permis d’interroger les représentations de la justice et de la peine, de mettre à jour les conditions et les limites de leur énonciation. Il s’agissait en effet de déterminer si – et dans quelle mesure – l’imagination est un aiguillon tendu vers un à-venir affranchi des affres du réel ou si – et dans quelle mesure – la réalité façonne l’imaginaire des auteurs des utopies modernes et contemporaines. Bien que « l'utopie [soit] moins un programme d'action qu’un jeu destiné à stimuler l'imagination critique » (Baczko, 1978), les communications ont permis d’envisager la perméabilité des littératures savantes, qu’elles soient philosophiques ou juridiques, aux récits utopiques, mais aussi de déterminer leur positivité dans l’ordre des savoirs pratiques. 
 
Si la mise en perspective historique a constitué l’un des axes majeurs du colloque, l’actualité de ces questionnements demeure. Il est certes difficile aujourd’hui de ne pas considérer la peine autrement que comme un mal nécessaire, mais faut-il en conclure pour autant que l’imagination et l’utopie ont cessé de stimuler les esprits ? Au moment où l’on expérimente de nouvelles formes judiciaires (médiation, justice restaurative, etc.) et où l’hypothèse abolitionniste fait son retour au sein de la littérature philosophique et juridique, l’utopie est-elle encore porteuse de sens ou a-t-elle définitivement abandonné toute dimension prospective à la science – réelle ou supposée – des experts patentés ?

Date

Du 7 décembre 2017 au 8 décembre 2017

Localisation

Complément lieu
Université de Nice

Publié le 30 juin 2019

Mis à jour le 30 novembre 2021