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Séminaire / Chaire GMO Borders
Le 3 décembre 2025
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
La deuxième séance du séminaire "Frontière" organisé par le CERDAP² et la Chaire GMO Borders aura lieu le 3 décembre 2025.
Intervenant.e.s :
- Antonia COLLARD-NORA ( CERI / Sciences Po ; CASE / INALCO) : doctorante en science politique, mention relations internationales, au Centre de Recherches Internationales (CERI, Sciences Po) depuis octobre 2022, doctorante associée à l’Institut Français d’Études Anatoliennes (IFEA). Son travail de thèse porte sur l’évolution des dispositifs d’encadrement des programmes d’aide dans le sud de la Turquie et le nord de la Syrie sur la période 2016-2024 sur la base de trois cas d’études : assistance aux réfugiés syriens en Turquie, assistance aux territoires du nord de la Syrie sous contrôle militaire turc, assistance post-séismes.
Résumé de l'intervention :
La présentation portera sur l’expansion des frontières politico-administratives de l’État turc sur les affaires humanitaires dans les territoires du nord de la Syrie sous contrôle militaire turc (2016-2024).
- Giulia FOURNIER (CERDAP² / Sciences Po Grenoble) : doctorante de la Chaire GMO-Borders dirigée par Pr. Daniel Meier, affiliée au Cerdap2 (Centre d’études et de recherche sur la diplomatie, l’administration publique et le politique) lié à l’IEP de Grenoble/Université Grenoble Alpes. Son travail de thèse se concentre sur la production d’un « Kurdistan imaginé » chez les jeunes kurdes à Diyarbakır et à Istanbul notamment. Ses intérêts académiques se portent plus largement sur les questions minoritaires en Turquie, notamment sur la question kurde dans sa dimension transfrontalière et transnationale.
Résumé de l'intervention :
Cette communication explore les modalités de production de nouveaux imaginaires du Kurdistan - ou d’un « Kurdistan imaginé », comme les « communautés imaginées » (Anderson 1983) - par des jeunes Kurdes investis dans des milieux culturels, associatifs et intellectuels, souvent de manière non professionnelle. Leurs trajectoires sociales et spatiales translocales (voir la « translocality », Greiner & Sakdapolrak 2013), ainsi que leurs circulations régulières entre Diyarbakır, d’autres régions kurdes de Turquie et Istanbul structurent des réseaux de sociabilités diffus mais actifs. Ces réseaux consolidés lors d’événements culturels, intellectuels ou militants dans les deux villes, favorisent la circulation d’idées, de pratiques et de représentations. Ils deviennent alors des espaces de production symbolique, où se fabriquent des imaginaires territoriaux et politiques kurdes, des espaces d’innovation sociale et politique.C’est dans le rapport ambivalent de ces acteurs aux espaces qu’ils occupent et traversent que se forge un borderscape kurde. En mobilisant le concept de borderscape (Amilhat-Szary & Dell’Agnese 2014 ; Brambilla 2015), je montre que la frontière n’est pas seulement géographique et fixe, mais constitue un espace relationnel et symbolique mouvant, performé à travers notamment ces sociabilités translocales. L’analyse adopte une perspective multisituée (Istanbul et Diyarbakır) et multiscalaire (micro et méso), afin de saisir la manière dont les pratiques individuelles de mobilité contribuent à la production collective d’un « Kurdistan imaginé ».
Date
Le 3 décembre 2025
Complément date
De 10h à 12h
Localisation
Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire
Complément lieu
Salle 039 - Sciences Po Grenoble
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